Sissi, si belle

Elisabeth.

Elisabeth d’Autriche.

Alias, Sissi.

Sissi, Élisabeth de Wittelsbach, née le 24 décembre 1837 à Munich, en Bavière.

Une personne complexe, décadente, si belle.

Mais si malheureuse.

Elisabeth, issue d'une famille noble, les ducs de Bavière. Malgré les ambitions matrimoniales de sa mère pour ses filles, Sissi, comme ses frères et sœurs, est élevée sans contraintes ni manières; est passionnée d'équitation, de poésie, de promenades en forêt.

En 1853, lors d'un séjour à la cour d'Autriche, elle rencontre son cousin, l'empereur François-Joseph Ier.

Initialement, l'empereur doit épouser sa sœur aînée, Hélène, alors qu’auparavant il voulait épouser Anne de Prusse, chose que la cour de Berlin lui refuse, et il n’est pas plus heureux avec Hélène de Bavière.

Bon gré mal gré, il s’éprend de la jeune Élisabeth.

Âgée de 16 ans seulement, elle épouse François-Joseph Ier, et devient impératrice d’Autriche.

Sa vie bascule.

Elisabeth, Sissi.

Sissi.

Si belle, trop belle…

Elisabeth possède de longs cheveux ondulés et auburn qui pèsent près de 5 kg; un poids qui lui donne des migraines et des maux de dos, raison pour laquelle on la voit souvent penchée sur certains tableaux.

Pour Sissi dès lors, seule sa beauté compte.

Son apparence.

L’image qu’elle donne.

Influenceuse.

Sissi, gloire, décadence, beauté supérieure, chute et fatalité.


Pour la coiffer, une coiffeuse attitrée, qui lui consacre trois heures par jour; une coiffeuse qui doit lui montrer chaque cheveu qui reste sur sa brosse, car Sissi déteste au plus haut point perdre des cheveux. Sissi veut conserver sa beauté absolue, elle s'astreint dès lors à la pratique du « corsetage », ne consomme plus que du lait, du bouillon de poulet. Pour rester belle, attirante, dynamique, elle passe beaucoup de temps à la marche forcée, à cheval, une à deux heures chaque matin à la gymnastique, notamment dans des salles d'agrès aménagées dans tous ses appartements.

Tuberculose, anorexie, pression psychologique.

Elle se met à fumer - opprobre pour la cour - ce qui fait des émules, jusqu’à influencer sa cousine Mathilde de Teschen qui admire son impétuosité, elle meurt alors brûlée voulant cacher une cigarette à son mari… Mathilde de Teschen, pourtant promise au prince héritier d’Italie.

Et puis la mort de la première fille de Sissi, la culpabilité profonde qui s’ensuit.


Sissi organise alors des bals, vit la nuit et pleure l’absence de son mari le jour; qu’elle passe dans les hôpitaux à soigner les blessés de guerre, en se soignant des tromperies de son mari, absent et infidèle.

Sissi organise alors des bals, vit la nuit et pleure l’absence de son mari le jour; qu’elle passe dans les hôpitaux à soigner les blessés de guerre, en se soignant des tromperies de son mari, absent et infidèle.

Elle dira à Marie-Valérie, l’un de ses quatre enfants, « le mariage est une institution absurde. Enfant de 16 ans, j'ai été vendue… »

Elle devient misanthrope, trouve refuge dans l’écriture.

Jusqu’en novembre 1888, elle noircit plus de 900 pages qu’elle nomme son « Journal poétique ». Un livre qui aurait été banni sur son territoire, qui aurait été censuré, mais elle réussit à le remettre au Président de la Confédération suisse de l’époque.

Sissi, gloire, décadence, beauté supérieure, chute et fatalité.

Le 10 septembre 1898, en sortant de l'hôtel Beau-Rivage de Genève, situé face au lac Léman, l'impératrice-reine est assassinée par un anarchiste italien, Luigi Lucheni. À son procès, il dit avoir voulu tout d’abord tuer le duc d’Orléans.

Sissi, si belle, trop belle.

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