Au vent les plus belles lettres

Au vent les plus belles lettres

chantait, gracile, Da Silva.  C’était en 2009 mais depuis longtemps déjà, la lettre manuscrite est devenue denrée rare, sujette à la disparition précoce; sa place dans la société moderne étant désormais dévote à l’informatique et ses ubiquités, cette manière pernicieuse d’être "sur Facebook ou Twitter", comme le dit l’adage commun.

La lettre n’est pas morte.  Evidemment.  Mais sa version manuscrite a disparu des bacs.  Adieu la plume à encre.  Salut le correcteur Tipp-Ex.  Au revoir le buvard.

Il y’a un mois j’ai été confronté, bien malgré moi, à la composition d’une lettre de condoléances. L’exercice macabre a été passé subrepticement, non seulement en réminiscence d’un être disparu, mais à la bonne mémoire du geste manuscrit dévoué à l'être, lui et ses impossibles corrections.

"Les plus belles lettres" Musique extraite de son dernier album "la tendresse des fous"

Précédent
Précédent

Göhkan Inler, pour la beauté du geste

Suivant
Suivant

LIFT 2012, entre espoir et déception