Les aléas du classement

D’un côté, le classement, le vrai. Celui qui se calcule aux points.  A coups de poings virtuels, il faut battre l’adversaire, le vaincre absolument. Gagner le combat mental, pousser son vis-à-vis dans ses derniers retranchements. Le mettre à terre ou à mal avec cet objectif unique, sanguin: gagner, gagner, gagner. Triompher et ainsi ponctuer la soumission par un cri non pas de guerre, mais de victoire, le Hasta Siempre, par exemple.

D’un autre côté, le classement Fair-Play. Depuis deux saisons, en cas d’égalité – choix de l’ACVF – les équipes sont départagées non plus par la différence de buts, mais par le classement Fair-Play. 

Et là, changement de paradigme. Il faut jouer de docilité, faire parler sa politesse, caresser l’arbitre dans le sens du poil, ne plus chatouiller les tibias adverses sous peine de voir jaune, ou rouge. Et espérer que l’arbitre se soit levé de bon pied.  Chers d’un point de vue financier, les cartons peuvent désormais coûter des places au classement. Gare aux excès.

Donc, le classement aux points et le classement Fair-Play. 
Deux attitudes opposées; de vrais oxymores. 
Mais sont-ils seulement compatibles?

Absolument. Le FC Champvent le prouve: les deux équipes du club caracolent en tête de leurs classements comptables respectifs, autant en 4e ligue qu’en 2e ligue (virtuellement). Mais le FC Champvent est également leader du classement Fair-Play, en 4e comme en 2e ligue. Ça vaut bien une tape dans le dos, ou une accolade chaleureuse.

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