La vie vue du ciel

La vue depuis l’habitacle du Boeing 747 est féerique.
La quintessence du rêve absolu.  
Les côtes mexicaines approchent enfin, clinquantes, un bleu azur idyllique comme parfaite connivence du miasme terrestre.  

Vu du ciel et petit à petit, les plages sablonneuses se tortillent parmi. De merveilleuses veloutées. Quelques scintillants espaces de vie. Des plages magnifiques en veux-tu en voilà, où rien ne semble en mesure de perturber une symbiose naturelle et lacustre, hormis les édifices humains qu’on devine et qui colonialisent déjà ce coin-là de territoire avec une telle rutilance: hôtels cinq étoiles, bungalows pittoresques, appartements grand luxe, tous encore invisibles à l’œil nu depuis le 747, mais que l'imaginaire collectif dessine dans un effort pavlovien.

J'observe par le hublot, retournant même un sourire à ces quelques ilotes recroquevillées qui se pavanent superbement sur elles-mêmes, myriades inaccessibles du rêve, voire simples demeures de riches héritières.  

D’une splendeur étourdissante, la Mer des Caraïbes galbe ces coins de terre, ces alvéoles cristallines, immobiles, parfaites, qui semblent dérangées çà et là par quelques mouvements d’écume.  Mais ça transpire la sérénité.  Ca suinte l’équilibre total. L’osmose des genres. 

Plus discrètement, le soleil tente de séquencer la tranquillité des lieux, mais la scansion de quelques rayons abrupts n’opère pas: la saison estivale est parfaite, prête à accueillir sa dose de canicule, prête à jouer son rôle d’attrape-touriste à la perfection.

Vive les vacances.

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