Un tartan rouge bleu sang
La piste est désormais bleue.
Le tartan a troqué sa tenue rouge craie cracra; en s'habillant de bleu elle transmet désormais la sérénité, le céruléen en nuance.
Dans ce bleu on s'y engouffre. Comme dans les abysses. Ceux de la souffrance.
Ce tartan, on le saccage. Les chaussures le chevauchent, le taquinent, on lui fait du pied, un pied de nez à la rotondité; en même temps qu'à la piste disposée en rotonde.
Dessus, certains piétinent, cravachent; d'autres trottent, trépignent.
Dessus, certains piétinent, cravachent.
D'autres trottent, trépignent. On y fait des tours de piste. Dans les sens des aiguilles d'une montre. On tourne en rond. Parfois en bourrique. A contrecœur, parfois. A contresens, jamais.
On y court à contrecœur, parfois. A contresens, jamais.
Dans les stades, le tartan est communément rouge, ocre ou craie; un peu cracra, ses articulations s'y écrasent.
A Vidy à Pierre de Coubertin, il a changé d'atours, pour passer au bleu. On passe du rouge souffrance au bleu somnolence.
A force d'y cravacher, on y laisse de la sueur, parfois du sang.
Le tartan rouge bleu sang.