Fêtes des pères? Ta mère.

Le 12 mai c’est la Fête des mères.

Les mamans. Nos daronnes, ces dames, les mamans chéries qu’on adore, elles qui nous ont bercés, hommes imbus, on a bu de leurs seins, le liquide de ce monde.

Le 2 juin, c’est la Fête des pères.

[Silence voulu]

Et Dieu créa la femme, Dieu merci, et Dieu soit loué, parole de fleuriste, il se vend davantage de fleurs à la Fête des mères qu’à la Saint-Valentin. Oh my God, non; Gott sei Dank, oui.

[Silence encore]

Le 12 mai les mamans sont fêtées, à juste titre. Tant on les aime, jamais ne dit-on assez, "maman je t’aime". Jamais. D'ailleurs, maman, je t'aime, à tout jamais.

Les pères, manque de pot, pas même un pot pour célébrer quoi que ce fut (non pas fût).
 

Et puis les papas.

Puisqu’il faut en parler, lorsqu’ils le deviennent, papas, le mâle n'a (légalement) qu’un seul et unique jour de congé paternité. En déménageant de Canton, c’est deux jours de congé payés (légalement). Faire bouger les choses, on laisse ça aux politiciens qu’on élit, à défaut de bouger de Canton eux se bougeront les fesses.

Les pères, manque de pot, pas même un pot pour célébrer quoi que ce fut (non pas fût).

Ainsi arrive la Fête des pères. Le 20 juin. Elle file, la date, coquine; une date qui passe subreptice, incognito, sans crier gare non, rien dans les magasins, pas de promo sur quoi que ce fut (non...), rien, ni même sur les packs de bière ou le pinard - ô cliché.

La Fête des pères n’est donc pas une fête en soi, encore moins une au rabais, de celles qu’on estampille avec quelques pancartes et produits en « Sale ». Oui, sale temps, pour vous les papas.

Papa, on ne vous fête pas assez.

Papa, je t’aime.

La Fête des pères. Une jour qui passe, comme tous les autres, sauf celui de la Fête des mères.

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