Les nouveaux sportifs made in USA
Messi. Messi. Messi. A 24 ans, Lionel Messi est déjà entré dans la caste des grands de ce monde, la classe des génies intemporels du football, ceux qui subliment par leur endoctrinement au parfait, le génie comme attribut premier, non loin des intouchables Pelé ou Maradona.
Aux Etats-Unis, le pays qu’on aime à affubler du too much, on ne plaisante pas avec la starification, on ne badine pas avec les génies. En NFL, la ligue de football américain, les Saints de la Nouvelle-Orléans ont récemment été punis pour avoir induit une nouvelle race de sportifs: les chasseurs de primes. Leur rôle? Blesser l’adversaire, surtout s’il est talentueux. Leur récompense? Des primes rondelettes, issues de caisses noires, illégales on s’entend.
La NFL a sanctionné sec, sans tergiverser: radiation de Gregg Williams, le coordinateur défensif, véritable instigateur de la cabale; suspension d’une année pour l'entraîneur Sean Payton; 500,000$ d’amende pour le General Manager, Mickey Loomis.
On aime ou on abhorre les Etats-Unis. Mais peu de tendances échappent à la règle: la mode made in USA se déplace en Europe. Too much ou pas.
A quand les chasseurs de primes dans le football? Quel cerbère pour découper le roi Messi, histoire de couper le jeu d’un Barça qui domine trop? En NHL, le mirifique Sidney Crosby – annoncé comme le messie du sport, le prochain Wayne Gretzky ou Mario Lemieux – a manqué près de 12 mois de compétition, une charge maladroite (vraiment?) venant le ponctionner d’une grave commotion.
Chers amis du football, ceux qui annoncent votre sport comme pourri, celui qui subit la seule loi du pognon, se trompent. En attendant les chasseurs de primes.
A quand les chasseurs de primes dans le football?